En lever de rideau la plus ancienne ganadería au monde

  • Mauricio Gamazo (à droite), représentant de l’élevage, et Rafael Agudo (mayoral) au sein des marécages de Raso de Portillo. Photo AT
    Mauricio Gamazo (à droite), représentant de l’élevage, et Rafael Agudo (mayoral) au sein des marécages de Raso de Portillo. Photo AT
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Antoine Torres

Samedi 18 mai 2024, à 11 h, en lever de rideau de la feria vicoise, vous êtes invités à assister à une novillada qui vous fera voyager au plus lointain de l’histoire taurine avec l’élevage de taureaux de combat le plus ancien au monde.

La ganaderia de Raso de Portillo, située au sud de Valladolid dans une ancienne zone humide aménagée et drainée dans les années 1870, est un authentique monument historique biologique. Dès le XIIIe siècle, landes et marécages salins de son territoire sont pacagés par des troupeaux communaux de bovidés destinés à l’alimentation et à la traction. Des documents du XVe siècle attestent de l’existence de l’élevage de toros de combat sur le site. Dès lors, ces toros vont jalonner l’histoire taurine.

En 1780, l’éleveur andalou Vicente José Vasquez achète du bétail à Raso pour le croiser avec du Cabrera et crée ainsi la race Vasqueña, qui à son tour sera à l’origine de la race Veragua et Concha y Sierra. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Trifino Gamazo y Calvo achète à Pablo Valdés Sanz un millier d’hectares de la finca "Raso de Portillo" ("raso" est le toponyme d’une zone plate) ainsi que la totalité de son cheptel de vaches et toros braves.

Aujourd’hui, la famille Gamazo gère toujours la ganaderia. La dernière à pouvoir se targuer de posséder du bétail brave appartenant encore à la race castillane formée avec des vaches du cru au caractère piquant et des toros navarrais achetés pour les fêtes des villages de la zone et ensuite lâchés dans les marécages.

Certes, le sang de ce bétail a été rafraîchi au cours des 120 dernières années avec des étalons andalous de Parladé et de Santa Coloma. Mais les seules vaches à avoir intégré cet élevage furent des vaches navarraises de sang Carriquirri en 1907 et un lot de Santa Coloma acheté en 1999 à Dionisio Rodriguez, mais la morphologie et le caractère "Raso de Portillo" sont toujours bien présents.

Grand fanon, poil dru, cornes épaisses à la base, mais souvent fines en bout et portées haut caractérisent ces bovidés issus de vaches aux cornes en lyre. Santa Coloma a réduit leur taille originelle et Parladé a apporté de l’épaisseur. Ils dégagent une indéniable impression de puissance. Côté caractère, pas commodes les clients ! Monuments historiques certes, mais ces dernières années, ils n’ont cessé de croître en importance en s’imposant dans les ferias toristes. Après avoir fait les beaux jours des ferias de Parentis, ils se sont distingués à Hagetmau, à Vic et à Céret. Excusez-moi du peu ! Pour les combattre trois novilleros aux portes de l’alternative s’imposaient, ce seront Alvaro Seseña, d’Aranjuez, El Melli, de Sanlucar de Barrameda et Jesús de la Calzada, de Salamanque qui ont été choisis.

Réservations :

tel : 05.62.06.56.55.

internet : www.toros-en-vic.fr

mail: ctv@clubtaurinvicois.com

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