Moustique tigre : coup d’envoi de la campagne contre ce nuisible vecteur de maladies

  • Le moustique tigre, "ennemi public numéro 1".
    Le moustique tigre, "ennemi public numéro 1". Pixabay
Publié le , mis à jour
Bastien Loubet

Présent en Occitanie depuis 2008, le moustique tigre est certainement l’insecte le plus détesté du pays. D’abord nuisible, il est une priorité pour l’ARS à cause de sa capacité à propager les maladies tropicales.

"Après la pluie vient le beau temps, et avec le beau temps, les moustiques tigres", a déclaré l’ARS en préambule du lancement de sa campagne contre le moustique tigre et les maladies tropicales. Une campagne qui s’étend du premier mai au 30 novembre.

Arrivé en 2008 dans la région, le moustique tigre est désormais solidement implanté dans les 13 départements de l’Occitanie. Bien que les Hautes-Pyrénées, si l’on exclut l’agglomération tarbaise, est l’un des départements les moins impactés. Et si, comme ses cousins endémiques, il est d’abord un simple nuisible provoquant démangeaisons et sifflement désagréables, il est surtout un potentiel vecteur de maladies. "La lutte contre le moustique tigre est une priorité de santé publique car il peut véhiculer des virus responsables de la dengue, du chikungunya, ou du Zika", indique l’ARS.

Le dispositif mis en place par l’ARS.
Le dispositif mis en place par l’ARS. ARS

Si ces maladies sont pour la grande majorité des cas "importées", par des vacanciers de retour de zones tropicales par exemple, elles peuvent ensuite se propager sur le territoire métropolitain par l’intermédiaire du moustique tigre. Une donnée sérieusement traitée par l’ARS qui prend se charge de combattre le moustique.

Le moustique tigre vecteur de maladies tropicales.
Le moustique tigre vecteur de maladies tropicales. ARS

Pour ce faire, en cas de découverte d’un cas de maladie tropicale importée, l’ARS prévoit tout un dispositif pour combattre l’envahisseur avec "une enquête quasi policière" autour du domicile du ou des malades en identifiant le potentiel parcours et personnes en contact afin de mener des campagnes démoustication ciblée. Il faut savoir que le moustique passe sa vie dans un périmètre de 150 m du lieu de son éclosion.

Les bons réflexes à la maison

S’il est très difficile de combattre le moustique tigre, comme les moustiques en général, il existe quelques stratagèmes pour limiter la nuisance. Dans un premier temps, pour tenter de combattre le problème "à la source", il est très important de s’occuper des points d’eau, où la mère dépose les œufs. Cela va de l’entretien des bassins d’agrément (poissons, pompe à eau, chlore,…) au nettoyage des gouttières, arrosoir et pots de fleurs… en somme, tout récipient pouvant contenir de l’eau. Une larve se développe en une semaine alors c’est quelque chose qu’il faut faire régulièrement.

Si le mal est déjà fait, et que des moustiques se développent autour de votre domicile, quelques techniques existent pour limiter la nuisance. Les moustiquaires sont une première barrière. Les répulsifs et gels antimoustiques en sont une seconde. La création d’un courant d’air dans le domicile peut également aider, ces insectes détestent les courants d’air. Enfin, il existe des pièges à moustiques mais l’ARS rappelle que ce "sont des solutions coûteuses et pas réellement efficaces, c’est un outil supplémentaire mais pas la solution."

Enfin, en cas de symptômes après des piqûres de moustiques, l’ARS rappelle qu’il est primordial de l’indiquer à votre médecin traitant car les maladies tropicales ne sont pas forcément le premier diagnostic. Une connaissance de potentiels cas de maladies tropicales permettra de mettre en place le programme de l’ARS le plus rapidement possible.

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